Droit au Corps rejoint l’Alliance des Avocats pour les Droits de l’Homme

« Être défendu, un droit universel. » Tel est le slogan de l’Alliance des Avocats pour les Droits de l’Homme (AADH), dont le Conseil d’administration a accepté l’adhésion de Droit au Corps en ce mois d’avril 2025. Une étape qui ouvre de nouvelles perspectives pour notre association.

« [N]ée de la rencontre en avril 2008 de François Zimeray, Ambassadeur pour les Droits de l’Homme auprès du Ministère des Affaires Étrangères et de Noanne Tenneson, ancienne avocate de Jeantet Associés désireuse de mettre ses compétences au service des Droits de l’Enfant », l’AADH a vu le jour en 2009 sous la forme d’une association loi de 1901, explique la page Notre histoire de son site internet.

Sa mission est d’offrir un soutien juridique aux organisations dédiées à la protection des droits humains et des victimes de violations de leurs droits fondamentaux. Pour ce faire, l’AADH dispose à ce jour de 44 cabinets d’avocats adhérents dans le monde entier, avec un réseau de 26 000 avocats bénévoles. Plus de 250 ONG, associations et structures de l’ESS (Économie sociale et solidaire) membres de l’Alliance bénéficient d’un accompagnement juridique à titre gracieux, de formations proposées par des expertes juridiques, et de conseils d’avocats engagés.

Concrètement, cela signifie que lorsque notre association a un besoin d’ordre juridique, elle peut soumettre sa requête à l’AADH, qui sélectionnera un avocat compétent et assurera la mise en relation.

Cette adhésion à l’AADH représente un soutien de poids pour Droit au Corps, régulièrement sollicitée par des personnes qui souhaitent entamer une démarche juridique, notamment dans les cas suivants :

  • action préventive : typiquement, l’un des parents craint que l’autre ne fasse circoncire l’enfant sans son accord ;
  • suite à un préjudice : enfant circoncis contre l’accord d’un des parents, homme souhaitant réparation ;
  • mauvaise pratique sur le pénis de l’enfant de la part d’un professionnel de santé.

Droit au Corps souhaite également agir concernant les centres et praticiens de circoncisions qui exercent en France avec des compétences médicales insuffisantes, entraînant parfois des conséquences dévastatrices. Voir par exemple cette affaire en cours à Bordeaux, où des enfants ont été victimes de graves complications après qu’un médecin, non chirurgien, a pratiqué sur eux une circoncision, et dans laquelle notre association s’est constituée partie civile.

Droit au Corps remercie l’AADH pour sa confiance et se réjouit de ce partenariat qui va renforcer notre capacité à répondre aux besoins juridiques des victimes et à agir contre les pratiques non conformes aux droits de l’enfant.

Signalons que c’est suite à notre adhésion au Conseil français des associations pour les droits de l’enfant (COFRADE), en juillet dernier, que notre association est entrée en contact avec l’AADH, dont le COFRADE est membre.