Les conséquences psychologiques de la circoncision

Imagine-toi assis ou endormi parmi ceux que tu aimes. Soudain des gens que tu ne connais pas entrent et t’immobilisent de force, arrachent tes habits et coupent la peau de ton pénis avec un couteau pendant que tu cries de douleur et essaies de t’arracher de leurs mains. Alors qu’on agit de la sorte avec toi, tu découvres que ceux que tu aimes sont complices de tes agresseurs. Que sera alors ta réaction? La question qui se pose ici est la suivante: Y a-t-il une différence entre ta réaction en tant qu’adulte et la réaction d’un enfant qu’on mutile de la sorte ? – Sami Aldeeb [1]

Psychisme homme

Sommaire :

  1. Introduction
  2. La douleur et le traumatisme de la circoncision chez l’enfant
  3. Réaction des hommes circoncis durant l’enfance
  4. Déni de réalité
  5. Médecins pro-circoncision : pourquoi ?
  6. 2022 – La recherche continue
  7. Conclusion
  8. Notes et références

Introduction

La circoncision a longtemps été perçue dans certains cercles médicaux comme psychologiquement bénigne. On croyait que les nouveau-nés avaient un système neurologique pauvrement développé, qu’ils ne pouvaient ressentir la douleur, ou que si c’était le cas ils ne s’en rappelleraient pas.

Ces croyances se sont avérées fausses et n’ont aujourd’hui plus lieu d’être. Il a en effet été démontré que :

  • Les nouveau-nés ressentent la douleur aussi bien que l’adulte [2]
  • La mémoire commence avant la naissance [3]

Une autre croyance commune était que le prépuce n’était qu’un simple bout de peau sans fonctions spécifiques et que le patient ne regretterait jamais de l’avoir perdu.

  • La médecine moderne a prouvé que le prépuce est une partie fonctionnelle du sexe aussi bien masculin que féminin ;
  • L’idée selon laquelle le patient ne regretterait pas d’être circoncis n’était pas justifiée.

Par conséquent, on sait désormais que la circoncision imposée à un enfant présente naturellement des risques d’effets traumatisants. Cela est aujourd’hui admis par des groupes médicaux de premier plan et les témoignages toujours croissants d’hommes circoncis démontrent cette réalité.

La douleur et le traumatisme de la circoncision chez l’enfant

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) désigne un type de trouble anxieux sévère qui se manifeste à la suite d’une expérience vécue comme traumatisante.

La circoncision est un événement durant lequel l’enfant peut ressentir un niveau extrême de douleur, de terreur et d’impuissance, et remplit donc les critères d’un TSPT. [4]

Bébé en état de choc psychologique après une circoncision
Photo d’un bébé en état de choc juste après avoir été circoncis.

Levy (1945) a rapporté qu’après une chirurgie, y compris la circoncision, les enfants éprouvent des problèmes de comportement, comme des terreurs nocturnes ou la peur des infirmières et des médecins. Il a trouvé que ces symptômes étaient similaires à la névrose de combat (combat neurosis), aujourd’hui connue comme TSPT. [5]

Lewis (1949) confirme lui aussi les effets psychiques néfastes de la circoncision sur les enfants, il écrit : « Est-ce que quelqu’un peut penser un seul instant que le nouveau-né, soudainement saisi par un homme avec un couteau et amputé dans la partie la plus tendre de son corps, ne souffre d’aucune réaction psychologique à cause de cette brutalité choquante ? » [6]

Cansever (1965) a analysé des garçons avant et après la circoncision et a montré que le traumatisme entraine de sérieuses perturbations chez l’enfant. [7]

Taddio et al. (1997) ont étudié le comportement des bébés à la première vaccination. Ils ont trouvé que les garçons circoncis ont une réaction bien plus forte à la douleur de la vaccination que les filles et les garçons intacts. Les auteurs ont défini cela comme étant une réaction infantile analogue au TSPT. [8]

Zwang (1997) écrit : « Un certain nombre d’enfants mutilés développent une vraie phobie de la douleur. Ils ne peuvent tolérer la moindre douleur. Lors des examens médicaux et des vaccinations, ils paniquent ou deviennent hystériques. » [9]

Rhinehart (1999) a rapporté plusieurs cas de TSPT ainsi que d’autres problèmes psychologiques liés à la circoncision néonatale chez des hommes qu’il a rencontrés au cours de sa carrière en tant que psychiatre. [10]

Anand et Scalzo (2000) estiment qu’un traumatisme précoce prédispose à modifier la sensibilité à la douleur, au stress, à l’hyperactivité et aux comportements autodestructeurs. [11]

Ramos et Boyle (2000) ont comparé deux groupes de garçons philippins âgés de 11 à 16 ans : le premier groupe avait été circoncis médicalement, l’autre rituellement. Le taux de TSPT était de 51 % dans le premier groupe et de 69 % dans le deuxième. [12]

Boyle et al. (2002) ont publié un article dans le Journal of Health Psychology qui fait le point sur la douleur, le traumatisme et les séquelles psychologiques liés à la circoncision infantile. [13]

Yilmaz et al. (2003) ont démontré des cas de TSPT chez des garçons subissant la circoncision lors du stade phallique. [14]

Dans cet entretien vidéo (2014), le professeur Gregory Boyle partage entre autre ses observations sur certaines des causes et des conséquences psychologiques de la circoncision :

Article associé : Circoncision : causes et conséquences psychologiques

Réaction des hommes circoncis durant l’enfance

Les hommes circoncis ressentent souvent un sentiment de malaise concernant leur circoncision. Cela se manifeste par un dégoût de parler du sujet de la circoncision ou de lancer des affirmations comme “Je suis circoncis et je vais bien.” [15]

Van der Kolk (1989) rapporte que les victimes de traumatisme ont tendance à le reproduire. [16]

Cela s’applique à de nombreux types de maltraitance d’enfants et aide à expliquer pourquoi les hommes et les femmes victimes de circoncision sont plus susceptibles de perpétuer et encourager cette pratique.

Bigelow (1992, 1995) a signalé que les hommes circoncis qui sont devenus pères montrent souvent un comportement décrit comme étant « le syndrome du père inflexible » (adamant father syndrome). [17]

Typiquement, un père circoncis insistera de manière irrationnelle et inflexible pour que son fils subisse à son tour la circoncision, même après une discussion rationnelle et bien que cela soit contraire aux conseils médicaux contemporains. [17-19]

Il dira souvent : « Je veux que mon fils soit comme moi ! », bien que son fils soit différent de lui par beaucoup d’autres aspects.

Voici le témoignage d’une mère américaine, comme on en voit très fréquemment, posté sur le groupe Saving Our Sons en 2013 :

I am stuck in a tough place. I kept my son intact at the hospital when he was born because he had gotten a fever and was going through enough in my opinion. But his father got furious and said that it needed to be done and that I was a fool for not doing it. Now that my son is about to be 1 year old, the topic has come up again. I am not with my son’s father, but I also hate arguing with him about this. My son has been in and out of the hospital since birth and I don’t want to have the procedure done, but his father on the other hand keeps pushing it and pushing it and arguments get really bad. Any advice ?

Comme l’écrit Aldeeb : « En choisissant de faire circoncire leur(s) enfant(s), les pères pourraient en fait vouloir cacher des problèmes qu’ils ressentent avec leur propre circoncision et qu’ils ne voudraient pas avouer. Ne pas choisir la circoncision de leur enfant suggérerait une désapprobation de leur propre circoncision, un pas qu’ils ne sont pas prêts à faire. » [35]

Un père explique :

Ce qui était le plus difficile en laissant mon fils intact ce n’est pas qu’il pouvait se sentir différent dans la chambre où il s’habille, mais que moi-même je devais accepter que je suis un mutilé des guerres de la précédente génération.  [36]

Dans un sondage de 1999 mené auprès d’hommes circoncis, Hammond rapporte de nombreuses conséquences psychologiques, notamment une détresse émotionnelle du fait qu’il leur manque une partie fonctionnelle de leur pénis, ainsi qu’une faible estime de soi, de la rancune et de la dépression. [20]

Boyle et Bensley rapportent dans une étude de 2001 que les hommes circoncis éprouvent des sensations sexuelles considérablement réduites ainsi que des conséquences émotionnelles négatives durables. [21]

Le Centre de Ressource sur la Circoncision reçoit des témoignages d’hommes mécontents d’avoir été circoncis. En faisant la synthèse des témoignages, le CRC remarque que les sentiments qui reviennent le plus souvent sont les suivants :

  • colère, ressentiment, vengeance, rage, haine
  • sentiment de perte, de manque, d’image corporelle diminuée
  • incrédulité, incompréhension, confusion
  • gêne, honte
  • sentiment d’avoir été victime, trompé, volé, violé, abusé, mutilé, déformé
  • peur, méfiance, repli sur soi
  • chagrin, tristesse, douleur
  • envie, jalousie des hommes intacts

Dans une enquête publiée en 2023, les problèmes émotionnels et psychologiques rapportés comprenaient « le ressentiment envers les parents, la trahison par les médecins, l’absence de choix sur une partie extrêmement privée de leur corps, la colère, et la violation de leurs organes génitaux et de leur droit à l’intégrité corporelle. » Certaines personnes interrogées ont même fait état de pensées suicidaires ou de tentatives de suicide. [38]

Un homme manifeste contre la circoncision

Manifestant contre la circoncision tenant une pancarte disant : Mon seul moyen d’expression pendant ma circoncision était mes cris de douleur.

Déni de réalité

Les personnes qui ont perdu une partie du corps doivent faire le deuil de leur perte. [22-25]

La première étape du deuil est le déni de cette perte. [17]

Fitzgerald et Parkes indiquent que « Tout ce qui diminue sérieusement une fonction sensorielle ou cognitive est susceptible d’avoir de profonds effets psychologiques, pas seulement sur la personne qui est affectée mais aussi sur la famille, les amis, les collègues de travail et le personnel soignant. » [23]

L’idée d’une perte définitive d’une fonction sensorielle est tellement douloureuse que les personnes refusent leur perte pour se protéger. [23]

Parkes et al. déclarent que les personnes dans le déni sont susceptibles de minimiser leur perte. [22-24]

La circoncision provoque la perte d’une partie du corps et de toutes ses fonctions y compris une perte de sensations érogènes. Il n’est donc pas surprenant de voir que le déni de perte n’est pas rare chez les hommes circoncis.

D’ailleurs, beaucoup d’hommes circoncis qui s’opposent à la pratique reconnaissent être d’abord passé par un stade de déni (voir témoignages).

Médecins pro-circoncision : pourquoi ?

Médecin partisan de la circoncision

Certains médecins probablement eux-mêmes circoncis poussent leurs patients à recourir à une circoncision médicalement injustifiée [26] ou rédigent des articles médicaux pour défendre la pratique. [27-29] Selon Boyle et Hill, de tels articles sont « des papiers biaisés qui ignorent le mal et exagèrent les bénéfices avancés. » [29]

Ainsi, la littérature médicale au sujet de la circoncision masculine est devenue très volumineuse et polarisée parce que d’autres médecins écrivent des articles pour réfuter les fausses affirmations des médecins circoncis. [28]

Hill (1997) signale la tendance des médecins circoncis à invoquer des raisons médicales erronées pour justifier la circoncision. [30]

En 1998, l’association américaine NOCIRC a demandé à des médecins ce que cela leur coûterait s’ils changeaient d’avis sur la circoncision. Voici ce que l’un d’entre eux a répondu sous couvert d’anonymat :

Si je changeais d’avis, je devrais me tirer une balle dans la tête. – Pédiatre retraité qui a déclaré avoir circoncis 10 000 bébés durant sa carrière. [37]

Goldman (1999) indique que certains médecins hommes et circoncis utilisent la littérature médicale pour soutenir, rationaliser, justifier leur propre perte et défendre la pratique de la circoncision. [27]

Denniston (1994) rapporte que les médecins « qui ont été coupés eux-mêmes peuvent être incapables d’arrêter de couper les autres. » [18]

Dans un article intitulé La tyrannie des victimes, il rapporte le cas suivant :

Il y a quelques années, une infirmière de nuit dans un hôpital américain a téléphoné au milieu de la nuit à un médecin résidant pour lui dire : « Vous devez venir rapidement à l’infirmerie. Un des médecins internes est en train de circoncire des bébés ». Lorsque le médecin résidant est arrivé à l’étage, il a trouvé effectivement un médecin interne en train de circoncire un bébé. Le résidant lui a dit : « Ne pensez-vous pas qu’avant de pratiquer des circoncisions il vaudrait mieux pour vous d’avoir un peu d’entraînement ? Ne craignez-vous pas d’enlever trop de peau ? » Le médecin interne lui a répondu : « Pas plus que ce qu’on a pris de moi ».

Denniston signale que la tyrannie des victimes américaines a eu pour effet d’étendre la circoncision hors des États-Unis, notamment en Corée du Sud. [31]

LeBourdais rapporte que la probabilité pour un bébé d’être circoncis dépend notamment :

  • du fait que le père soit circoncis ou non ;
  • du sexe et de l’âge du médecin, et si ce dernier est circoncis ou non. [26]

Goldman indique que malgré les effets négatifs de la circoncision, il est difficile pour ses défenseurs de changer d’avis en raison de facteurs psychologiques. Parmi ces facteurs celui de répéter sur autrui ce que l’on a subi. Il signale une enquête qui démontre que la circoncision est surtout pratiquée par des médecins âgés, de sexe masculin et circoncis. [27]

Les membres de certaines sociétés médicales peuvent rencontrer des conflits d’intérêts qui les amènent ainsi à formuler des politiques biaisées concernant la recommandation de la circoncision. [32]

En 2013, un article signé par 38 médecins européens, dont des présidents et représentants de plusieurs associations médicales nationales, condamne la circoncision infantile en évoquant entre autre les problèmes psychologiques pouvant en résulter et démontre les biais culturels des médecins américains concernant la pratique. [33]

2022 – La recherche continue

Un documentaire produit par Arte et diffusé en 2022 montre des chercheurs du CHU de Düsseldorf qui étudient les possibles conséquences psychiques à long terme, voire les traumatismes, laissés par la circoncision dans l’enfance.

Le Pr Matthias Franz, psychanalyste, traite notamment des patients en souffrance à la suite d’une circoncision. Il a relevé chez certains les signes d’un syndrome de stress post-traumatique. Un premier bilan de son étude le confirme : face à des images d’ablation du prépuce, le stress est plus important chez les patients circoncis que dans le groupe témoin, y compris chez ceux qui vivent bien leur circoncision. « C’est intéressant, parce que c’est le système nerveux végétatif des sujets circoncis qui répond. Il s’agit donc plutôt d’une réaction de peur inconsciente. Ils ne s’en rendent pas forcément compte quand ils remplissent un questionnaire ou quand on leur demande ce que leur inspire ces images », commente le chercheur.

La circoncision semble donc laisser des traces dans l’inconscient. Elles varient selon l’âge et le stade de développement de l’enfant au moment de l’intervention. « Quelques médecins recommandent encore de pratiquer la circoncision entre 4 et 6 ans, c’est-à-dire à l’âge préscolaire. Or du point de vue de la psychologie du développement, c’est à éviter absolument. À cet âge-là, l’un des principaux enjeux du développement consiste pour l’enfant à intégrer sa propre sexualité et à se l’approprier. S’il fait l’expérience d’une blessure dans la sphère génitale, ça va ébranler en profondeur sa confiance dans son développement en matière sexuelle », explique le Pr Franz.

« Consciemment ou non, la circoncision peut être vécue comme un traumatisme par l’enfant et rester inscrite dans la mémoire de la douleur », conclut la commentatrice.

Conclusion

La circoncision présente clairement un risque de séquelles psychologiques chez l’enfant et l’adulte.

La circoncision est aussi un traumatisme cyclique : de nombreux hommes circoncis durant leur enfance deviennent circonciseurs à l’âge adulte, dans un schéma répétitif et sans fin d’abus. [16, 26-28, 31, 34]

Complément vidéo avec cette interview du psychiatre Richard Schwartzman :

Article associé : Circoncision et trauma : un psychiatre explique

Notes et références

1. Aldeeb Abu-Sahlieh, Sami A. : Circoncision masculine – circoncision féminine: débat religieux, médical, social et juridique, p. 387.

2. Anand KJS, Hickey PR. Pain and its effects in the human neonate and fetus. New Engl J Med 1987;317(21):1321–9.

3. Hepper PG, Fetal memory: Does it exist? What does it do? Acta Pædiatr (Stockholm) 1996; Suppl 416:16–20.

4. American Psychiatric Association. 309.81 Posttraumatic Stress Disorder. In: Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Fourth Edition. American Psychiatric Association, Washington 1994:424–29.

5. Levy D. Psychic trauma of operations in children: and a note on combat neurosis. Am J Dis Child 1945;69:7–25.

6. Lewis, Joseph: In the name of humanity, dans : Aldeeb Abu-Sahlieh (voir note 1), p. 389.

7. Cansever G. Psychological effects of circumcision. Brit J Med Psychol 1965;38:321–31.

8. Taddio A, Katz J, Ilersich AL, Koren G. Effect of neonatal circumcision on pain response during subsequent routine vaccination. Lancet 1997;349(9052):599–603.

9. Zwang, Gérard: Functional and erotic consequences of sexual mutilations, dans : Denniston, George C.; Milos, Marilyn Fayre (éd.): Sexual mutilations a human tragedy, Plenum Press, New York et Londres, 1997, p. 73.

10. Rhinehart J. Neonatal circumcision reconsidered. Transactional Analysis Journal 1999;29(3):215–21.

11. Anand KJ, Scalzo FM. Can adverse neonatal experiences alter brain development and subsequent behavior? Biol Neonate 2000;77(2):69-82.

12. Ramos S, Boyle GJ. Ritual and medical circumcision among Filipino boys: Evidence of post–traumatic stress disorder (2000). Humanities & Social Sciences papers. Paper 114.

13. Boyle GJ, Goldman R, Svoboda JS, Fernandez E. Male circumcision: pain, trauma and psychosexual sequelae. J Health Psychology 2002;7(3):329-43.

14. Yilmaz E. Batislam E, Basar MM, Basar H. Psychological trauma of circumcision in the phallic period could be avoided by using topical steroids. Int J Urol 2003;10(12):651-6.

15. Ritter TJ. Say No to Circumcision. Aptos, CA: Hourglass Book Publishing, 1992:17–1.

16. van der Kolk BA. The compulsion to repeat the trauma: re–enactment, revictimization, and masochism. Psychiatr Clin North Am 1989;12(2):389–411.

17. Bigelow, Jim, Ph. D. Chapter 10, Psychological Factors Related to Infant Circumcision, pp.89-112. In:The Joy of Uncircumcising!, Hourglass Book Publishing, Inc., Aptos CA 95001, 1992, 1995. (ISBN 0-934061-22-X)

18. Denniston GC. An Epidemic of Circumcision. Paper presented at the Third International Symposium on Circumision, University of Maryland, College Park, Maryland, May 22-25, 1994.

19. Hill G. Circumcision and human behavior. Genital Wholeness 2012.

20. Hammond, T., « A Preliminary Poll of Men Circumcised in Infancy or Childhood, » BJU 83 (1999): suppl. 1: 85–92.

21. Boyle GJ, Bensley GA. Adverse sexual and psychological effects of male infant circumcision. Psychological Reports 2001;88:1105-1106.

22. Maguire P, Parkes CM. Coping With Loss: Surgery and loss of body Parts. [Part 4/10.] Brit Med J 1998; 316(7137).

23. Fitzgerald RG, Parkes CM. Coping with loss: Blindness and loss of other sensory and cognitive functions. BMJ 1998;316:1160-1163.[Part 5/10]

24. Parkes CM. Coping with loss: Facing loss. BMJ 1998;316:1521-1524. [Part 10/10]

25. Menage J. (1998) Circumcision and psychological harm.

26. LeBourdais E. Circumcision no longer a « routine » surgical procedure. Can Med Assoc J 1995; 152(11):1873–6.

27. Goldman R. The psychological impact of circumcision. BJU Int 1999;83 Suppl. 1:93–103.

28. Hill G. The case against circumcision. J Mens Health Gend 2007;4(3):318–23.

29. Boyle GJ, Hill G. Circumcision-generated emotions bias medical literature. BJU Int 2012;109:e11. doi:10.1111/j.1464-410X.2012.10917.x

30. Hill G. Abolish circumcision in non-consenting children (letter). Townsend Letter for Doctors and Patients, May 1997; #166:102.

31. Denniston, George C.: Tyranny of the victims: an analysis of circumcision advocacy, dans: Denniston; Hodges; Milos: Male and female circumcision: medical, legal, and ethical considerations in pediatric practice, Kluwer Academic/Plenum Publishers, New York et Londres, 1999, p. 221-240.

32. Goldman R. Circumcision policy: A psychosocial perspective. Paediatr Child Health. 2004 Nov;9(9):630-633. doi: 10.1093/pch/9.9.630. PMID: 19675851; PMCID: PMC2724127.

33. Frisch et al. Cultural Bias in the AAP’s 2012 Technical Report and Policy Statement on Male Circumcision, Pediatrics 2013.

34. Miller A. Appendix: The Newly Recognized, Shattering Effects of Child Abuse. In: The Untouched Key: Tracing Childhood Trauma in Creativity and Destructiveness. Anchor Books (Doubleday) New York, 1991. (Originally published as Der gemiedene Schlüssel by Suhrkampt Verlag am Main, 1988).

35. Aldeeb Abu-Sahlieh, Sami A. (voir note 1), p. 303.

36. Goldman, Ronald: Circumcision the hidden trauma, how an american cultural practice affects infants and ulti¬mately us all, Vanguard publications, Boston, 1997, p. 70. Dans : Ibid., p. 303.

37. NOCIRC annual report, Spring 1999.

38. Hammond, T., Sardi, L.M., Jellison, W.A. et al. Foreskin restorers: insights into motivations, successes, challenges, and experiences with medical and mental health professionals – An abridged summary of key findings. Int J Impot Res (2023). https://doi.org/10.1038/s41443-023-00686-5