Suivre la Journée mondiale pour l’autonomie génitale 2025 (MÀJ : vidéos)

Le 7 mai 2025 marquera la 13ème édition de la Journée mondiale pour l’autonomie génitale (Worldwide Day of Genital Autonomy, WWDOGA). Cette journée appelle à protéger tous les enfants contre les modifications d’organes sexuels pratiquées sans consentement et sans nécessité médicale. Une centaine d’organisations à travers le monde soutiennent l’événement, dont Droit au Corps.

Une marche aura lieu samedi 3 mai à Cologne (Allemagne) depuis la place de Rudolfplatz (rendez-vous à 15h), suivie d’un rassemblement et de discours sur la place de Roncalliplatz (rendez-vous à 16h). Une diffusion en direct aura lieu sur YouTube, avec des discours pré-enregistrés et en direct. Plus d’informations sur le site officiel de l’événement.

Mise à jour 3/5 16h30 – Discours pré enregistrés :

Mise à jour 3/5 18h20 – Discours en direct :

L’année dernière, Droit au Corps avait pu compter sur la présence de cinq de ses membres, avec la tenue d’un discours (voir notre retour sur l’édition 2024). Cette année, des travaux sur la ligne ferroviaire et des priorités de dernière minute ont chamboulé notre organisation. Aucune intervention de Droit au Corps n’est donc prévue, mais un membre de l’association vivant en Allemagne fera le déplacement pour assurer la relation auprès de nos alliés. Nous espérons revenir avec plus de force pour l’édition 2026 !

Autonomie génitale : à quand l’égalité ?

Comme l’explique le site officiel de l’événement, cette édition 2025 est placée sous le thème « autonomie génitale et égalité » :

« L’égalité signifie garantir des chances équitables pour tous, sur la base des droits humains. Cela est d’une importance vitale pour les enfants, qui ne sont pas en mesure de défendre leurs propres droits. La Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant condamne toute forme de discrimination fondée sur des facteurs tels que le sexe ou le lieu de naissance. Néanmoins, une véritable égalité en matière d’autonomie génitale reste un objectif lointain à l’échelle mondiale. La question de savoir si les organes génitaux d’un enfant « méritent » ou non d’être protégés dépend encore de variables sociales, politiques et juridiques.

En pratique, cela signifie que le prépuce d’un enfant de sexe masculin peut être amputé sans nécessité médicale, tandis que l’OMS qualifie de mutilation génitale (MGF) toute modification de la vulve d’un enfant de sexe féminin. Alors que les discussions entre spécialistes et responsables politiques sur les chirurgies génitales intersexes ont pris de l’ampleur, allant même jusqu’à aboutir aux premières protections légales dans certains pays, la véritable égalité pour tous exige d’aller plus loin ! »

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Histoire et objectifs de cette journée

Le 7 mai 2012, le tribunal de grande instance de Cologne a estimé que la circoncision d’un enfant pour des motifs religieux représente une modification irréparable, qu’elle est contraire à l’intérêt de l’enfant, et que le droit d’un enfant à son intégrité physique prime sur le droit des parents. En décembre 2012, en réaction à ce jugement et sous la pression des lobbies religieux, le parlement allemand légalisait la circoncision des enfants de sexe masculin, donnant aux parents la possibilité d’y consentir pour n’importe quel motif. Le 7 mai 2013, la Journée mondiale pour l’autonomie génitale voyait le jour, célébrant le jugement historique de Cologne et dénonçant la loi autorisant la circoncision des garçons.

Organisée par l’association MOGiS e.V., la Journée mondiale pour l’autonomie génitale appelle à :

  • l’adhésion et à la mise en œuvre de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, article 2 (non-discrimination), article 3 (intérêt supérieur de l’enfant) et article 24, paragraphe 3 (abolition des pratiques traditionnelles préjudiciables à la santé des enfants) ;
  • des initiatives législatives dans le monde entier pour la protection de tous les enfants, quel que soit leur sexe, contre les opérations génitales non thérapeutiques ;
  • la protection des enfants présentant des caractéristiques sexuelles atypiques contre la chirurgie et les interventions génitales sans indication médicale absolue ;
  • l’arrêt immédiat de la circoncision de groupe ou de masse des mineurs pour la prétendue prévention du VIH dans les pays africains ;
  • la recherche et l’éducation du public sur les conséquences de la chirurgie génitale non thérapeutique sur les enfants, sous ses différentes formes et dans différents contextes sociaux.

Site internet : genital-autonomy.de
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Bande dessinée créée par les organisateurs pour promouvoir l’événement (cliquer pour agrandir) :